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L’Église Saint-Jean-Baptiste, un trésor de simplicité
L’Église Saint-Jean-Baptiste, un trésor de simplicité
Connue par son retable, dont l'original est conservé au Louvre, l'église Saint-Jean- Baptiste est un témoignage remarquable du premier art gothique.
Elle est surtout connue pour son retable mais l'église paroissiale catholique Saint-Jean-Baptiste, construite durant la première moitié du XIIIe siècle, inscrite sur la liste de l'Inventaire général du patrimoine culturel de France, regorge de trésors architecturaux.
Avant même que l'église actuelle ne soit construite au sommet d'une colline, il existait une modeste chapelle en bord de Seine à Carrières-sur-Seine, autrefois appelée Carrières-Saint-Denis. En 1226, Guillaume de Bateste et sa femme Marguerite donnèrent pour sa construction tous les droits en leur possession pour un bout de terre d’un arpent environ (ancienne unité de mesure de surface agraire correspondant, en France, à des valeurs allant de 32 à 78 ares – 1 are équivalent à 100m2), attenant au jardin du trésorier de Saint-Denis. Le chevalier Bateste avait épousé Marguerite Gautier, fille d’un dignitaire de l’abbaye de Saint-Denis.
Avec la construction de la nouvelle église dans les années qui suivirent 1226, le lieu fut élevé au rang de paroisse. Le bas-côté nord a été construit en 1618, comme indiqué sur un pilier de la nef. En 1812, d'importants travaux de construction ont lieu sous la direction de l'architecte Desmarais. La nef, le choeur et les chapelles latérales sont en grande partie démolis puis reconstruits.
L'église est également pourvue de plusieurs vitraux, dont deux sont datés de la fin du XIXe siècle. Le premier représente Sainte Marguerite d'Antioche avec ses attributs et sur l'autre vitrail se trouve l'archange Raphaël accompagnant le jeune Tobias. Le vitrail avec la scène de l'instruction de Marie a été réalisé en 1923 dans l'atelier parisien du vitrail de Champigneulle, alors dirigé par Jacques- Charles Champigneulle, petit-fils du peintre verrier Louis-Charles-Marie Champigneulle, fondateur de la plus grande fabrique de vitraux de l’époque.
L’église aux dimensions modestes frappe d’abord par sa grande simplicité : chevet plat, construction à deux vaisseaux surmontée d’un clocher massif de plan carré. Elle présente des murs d’un appareillage soigné en pierres de taille ; un bandeau souligne la partie basse des ouvertures. Si l’édifice a gardé peu de traces visibles de l’époque de sa construction, le bas-relief, sculpté au XIIe siècle et découvert au XIXe siècle lors de travaux, atteste de l’édifice primitif. Réalisé en pierre de liais, ce décor sculpté (à l’époque peint en couleur) est composé de 3 parties : la Vierge en majesté, l’Annonciation et le Baptême de Jésus par Saint-Jean-Baptiste. L’original est conservé au Musée du Louvre. Une copie en pierre, réalisée par un sculpteur carrillon, a été installée dans l’église en juin 1999 pour permettre aux visiteurs d’apprécier l’oeuvre dans son contexte d’origine.
Infos pratiques
Église Saint-Jean-Baptiste, 31 rue Gabriel Péri
Date de publication
10/10/2024
Dernière modification
10/10/2024