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Histoire de la Ville

Ce bas-relief datant du 12e siècle est l’un des trésors patrimoniaux carrillons. Son histoire singulière a connu un nouveau rebondissement en 2021 lors du don à la Ville d’une aquarelle le représentant.

L'église Saint-Jean-Baptiste de Carrières-sur-Seine abrite un trésor du Moyen Âge : un bas-relief provenant d’un retable et datant du XIIe siècle. Cette sculpture en pierre de liais, composée de trois parties, représente la Vierge en majesté avec l’enfant Jésus, l'Annonciation, et le Baptême de Jésus par Saint Jean-Baptiste.

Découvert de manière fortuite en 1838 lors de travaux dans l'église, ce retable a connu une histoire mouvementée : accidents malheureux lors des travaux, vente illégale par le curé à un antiquaire, puis restitution à la commune après un procès mené par l'État en 1848… Classé comme monument historique en 1862, il est finalement acquis par le musée du Louvre en 1915 et est aujourd’hui le plus ancien retable conservé en France. 

Un rebondissement inattendu en 2021

L’histoire de ce retable aurait pu s’arrêter là. Mais en avril 2021, Françoise Gaultier, Conseillère municipale déléguée au Patrimoine historique et au Tourisme, fait don à la Ville d’une aquarelle colorée représentant le retable. Réalisé en 1898 par son grand-père, l'architecte Louis Alfred Gaultier, ce tableau, qui a longtemps trôné dans le salon familial, est un relevé d'architecture précis, dévoilant les teintes originales de l'œuvre sacrée.

"Cette aquarelle n’est pas une œuvre artistique, mais un relevé d’éléments existants : les proportions exactes sont respectées, explique Françoise Gaultier, donc on peut supposer que les couleurs aussi, elles n’ont certainement pas été interprétées par mon grand-père et donnent ainsi un aperçu de ce à quoi le retable devait ressembler à l’origine, bien que les couleurs aient pu se dégrader au fil des siècles. À cette époque, la peinture servait avant tout à protéger la pierre de liais plus qu’à faire joli."

Grâce à cette aquarelle, la Ville de Carrières-sur-Seine possède désormais une preuve supplémentaire que le retable était autrefois une œuvre polychrome, offrant une nouvelle perspective sur son aspect d'origine. L’œuvre actuellement exposée dans l’église Saint-Jean-Baptiste est une copie réalisée par Jean Marie Dit Moisson, sculpteur carrillon, au début des années 2000.

Infos pratiques

Église Saint Jean-Baptiste, 31 rue Gabriel Péri

Le retable est visible au Louvre (aile Richelieu, salle 202)